La course au développement durable

D'ici 2050, on risque de trouver plus de plastique que de poisson dans la mer. Le premier sommet sur les océans Volvo Ocean Race qui se tenait à Alicante fut une réunion fascinante de grands esprits issus des univers scientifiques et sportifs, des pouvoirs publics et des milieux d'affaires, prêts à inverser le cours de la pollution par le plastique.
La course au développement durable

«En tant que co-propriétaire de la Volvo Ocean Race, le groupe Volvo entend organiser une compétition de voile de classe mondiale mais aussi fournir un espace de discussion sur des problématiques majeures comme le développement durable », explique Bill Law, membre du comité directeur de la Volvo Ocean Race. « La plupart des gens s'intéressent à un sport et les compétitions rassemblent un large public. La Volvo Ocean Race est donc un outil puissant pour toucher des millions de personnes sur la planète et leur faire comprendre qu'il est temps de changer nos habitudes vis-à-vis du plastique qui termine, dans une large mesure, dans les océans».

La préservation de l'environnement est au cœur même de ce que Volvo représente. Le prix de l'environnement du groupe Volvo a été récemment remis au Professeur Rashid Sumaila, l'un des chercheurs les plus novateurs au monde pour l'avenir des océans et de la vie marine. Le 18 octobre, le premier des sept sommets sur les océans se tenait à Alicante. Il a réuni des politiques, des scientifiques, des hommes d'affaires et des sportifs en vue de s'attaquer au problème grandissant et devenu critique de la pollution des océans par le plastique.

Comme l'a expliqué Erik Solheim, directeur du programme des Nations Unies pour l'environnement : «Les océans sont indispensables à notre survie, nous sommes donc dans l'obligation de faire tout notre possible pour les protéger.»

Paulo Mirpuri, fondateur de la fondation Mirpuri a poursuivi : «Outre le fait d'être une grande compétition sportive qui draine beaucoup de monde, la Volvo Ocean Race  attire l'attention sur le problème du développement durable. Elle nous donne l'occasion de communiquer notre message à des millions de personnes partout dans le monde.»

La stratégie de développement durable de la Volvo Ocean Race repose sur trois piliers :

  • Minimiser l'empreinte écologique de la course même
  • Laisser un héritage positif comme, par exemple, un programme scientifique exploitant les 65 voiliers de course de la Volvo Ocean Race pour recueillir des données essentielles à des endroits jamais explorés par les scientifiques
  • Mettre à profit l'événement pour faire de cette course une plate-forme de sensibilisation comprenant un programme de formation touchant  20 000 enfants dans le monde et la tenue de sommets sur les océans dans sept villes-escales emblématiques.

«La particularité de ce sommet sur les océans est qu'il s'agissait d'une conférence faisant intervenir de nombreux acteurs très créatifs : des représentants de grandes sociétés, de jeunes entreprises, d' ONG et des philanthropes à la recherche de réponses», résume Wendy Schmidt, présidente de la fondation Schmidt Family et co-fondatrice de 11th Hour Racing.

«Les skippers témoignent que le plastique est présent partout dans les mers loin de notre littoral. Et ce n'est que la partie visible du problème. Le plastique se décompose en mini-particules que l'on retrouve maintenant dans les poissons, les oiseaux et dans nos propres corps, nous les humains. Peu importe qui vous êtes et ce que vous faites, les océans constituent la base de notre vie et nous pouvons agir, chacun à notre façon. Nous entendons diffuser ce message et inciter les citoyens, les entreprises et les pouvoirs publics à opérer un changement, ensemble», conclut Bill Law.

Le prochain sommet sur les océans se tiendra le 7 décembre au Cap, en Afrique du Sud.